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L’agitation-propagande (agit-prop) est quelque chose que le président de la République Emmanuel Macron n’apprécierait pas du tout. Ne s’étant rien refusé quand il s’agissait de combattre ses adversaires pendant la campagne présidentielle 2017, le chef de l’Etat autorise pourtant son équipe à « monter » des « opérations » pour remonter son image en chute libre depuis plusieurs semaines.
La grogne sociale en cours et, surtout, les attentats islamistes de Carcassonne et de Trèbes ont ouvert la séquence la plus difficile du mandat de « Jupiter » depuis son élection il y a un an. Quelque chose s’est rompu et « il » le sait.
De très nombreux Français ont soudain réalisé que « la nouvelle politique » proclamée depuis la pyramide du Louvre échouait à les protéger de l’immense danger de l’islamisme. Alors que 85% des Français expriment leur soutien à des solutions plus dures et plus drastiques contre ceux qui menacent l’existence même du pays à terme, l’absence de détermination du gouvernement d’Emmanuel Macron a suscité une grande déception et construit désormais la défiance.
Un peu comme son prédécesseur François Hollande dont il fut un très proche collaborateur et le ministre de l’économie, l’ex-membre du Parti Socialiste (PS) – doit-on le rappeler – Emmanuel Macron est pris au piège de son intenable « en même temps ». Les chiffres de sa popularité se sont effondrés et les dégâts sont immenses, en particulier chez les retraités pourtant si nombreux à avoir voté pour lui au second tour de l’élection présidentielle.
Tétanisée, l’équipe communication de Macron a tenté, avec cet entretien avec Jean-Pierre Pernaut à Berd’huis (Orne), de réparer ce qui a été cassé. Force est de constater que la colle n’a pas pris et que les morceaux se sont à nouveau séparés. L’organisation d’un faux « bain de foule » et la mise à l’écart policière de toute contestation n’ont pas échappé à ceux qui, véritables spécialistes de l’information, ne sont certes rien mais voient plutôt bien.
De maladresse en manipulation grossière, Emmanuel Macron vient de tirer une balle dans son pied jupitérien. Son « merci » aux retraités deviendra probablement l’exemple-type de ce qu’il ne faut pas faire en communication politique. En croyant bien faire, le chef de l’Etat a totalement raté sa cible.
Les retraités sont plus remontés que jamais et son déplacement à Berd’huis restera dans les annales de la mauvaise agit-prop orchestrée par quelques animateurs zélés qui feraient bien d’aller se confronter à la réalité plutôt que de s’inventer spin doctors sans avoir jamais vraiment traité quelque patient. A Berd’huis, Emmanuel Macron a perdu des points. A ce rythme, la malédiction hollandiste n’est plus si loin.
Question
Emmanuel Macron vous a-t-il convaincu lors de son entretien avec Jean-Pierre Pernaut à Berdhuis ?
- Emmanuel Macron ne m'a pas convaincu. (91%, 2 612 Votes)
- Emmanuel Macron m'a convaincu. (5%, 154 Votes)
- Ni l'un ni l'autre. (3%, 89 Votes)
Votants: 2 855