Après la réunion du groupe MRC-PRG de mardi soir, qui a donné lieu une véritable scission entre les partisans du maire Jean-Marc Nicolle malgré sa mise en examen pour corruption, et les élus restés au MRC autour de l’ancien député-maire Jean-Luc Laurent, se tient ce jeudi soir une réunion de tous les groupes de la majorité municipale.
Sont donc également conviés le groupe PS, le groupe UDE et le groupe PCF. Sur la position qu’ils comptent adopter, prise de distance ou pas avec le maire, Geneviève El Maki, présidente du groupe PS, et Bernard Chappellier, président du groupe UDE, indiquent tous deux qu’ils décideront après la réunion. Du côté du PCF – Front de gauche, les élus ont mis noir sur blanc les questions qu’ils comptent poser.
Sur l’affaire judiciaire, le groupe rappelle qu' »il est évident que la présomption d’innocence doit prévaloir jusqu’à ce que la justice se soit prononcée » et reconnaissent qu« il n’existe pas de jurisprudence obligeant un maire mis en examen à se retirer. » Dans ce contexte, « la question qui se pose, hormis un choix personnel, est donc celle de la continuité des politiques municipales et la conduite des projets que nous avons portées devant les Kremlinoises et les Kremlinois en 2014 et depuis« , commentent les élus.
Rappelant n’avoir « ménagé aucun effort, dans la discrétion, pour obtenir une réunion de la majorité municipale associant les groupes PS, UDE et MRC« , le groupe précise deux points qu’il souhaite voir éclaircir, au-delà des explications et des propositions que formuleront le maire.
« Nous questionnerons sur la capacité réelle, concrète de la majorité à continuer de conduire la gestion de la ville, à mettre en œuvre jusqu’au bout le programme validé par les Kremlinoises et lesKremlinois dans ces circonstances nouvelles« , s’inquiètent les élus communistes.
« Nous interrogerons sur la situation de la majorité. Nous avons appris vendredi, que le maire avait quitté le MRC, parti avec lequel nous avions passé notre accord de gestion, suivi en cela par 8 élus de son groupe, et ce, depuis plusieurs semaines. Comment travailler ensemble lorsque des faits de cette nature et de cette importance nous sont cachés ? », pose le groupe.
« Le pire serait que cette situation inédite puisse servir de tremplin à une droite revancharde dont nous savons trop bien sa haine des services publics municipaux et des quartiers populaires ; ou de marchepied à ceux qui, se reconnaissant dans le président et le gouvernement actuel, souhaitent appliquer la cure d’austérité au niveau local« , concluent les élus.
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